L’intégration du vélo et des transports publics

Pourtant, la planification et la conception de villes où les transports en commun et le vélo fonctionnent en tandem peuvent offrir des options supplémentaires pour se déplacer et remédier aux inconvénients de chaque mode distinct : les navetteurs peuvent utiliser les transports publics pour parcourir facilement de longues distances, tout en recourant au vélo lorsqu’ils ont besoin d’une plus grande flexibilité, ou pour parcourir le premier ou le dernier kilomètre depuis et vers les stations de transport en commun.  Lorsqu’elle est bien menée, cette relation symbiotique peut créer un nouveau mode de transport puissant et transformer l’expérience des citadins dans leurs déplacements.

Prendre son vélo dans les transports publics, le garer avant d’attraper un bus, ou simplement le ramener à une station de vélos en libre-service sont quelques exemples spécifiques de cette intégration. Toutefois, pour tirer le meilleur parti de cette approche, les efforts de planification et de conception doivent tenir compte des critères de connectivité et garantir une accessibilité directe, sûre et universelle pour tous les groupes d’âge, tous les sexes et les personnes handicapées.

Pour les systèmes de transport, cette intégration permet de mieux répartir la demande sur l’ensemble du système. Pour les usagers, le vélo est l’occasion d’accroître l’activité physique, avec des bénéfices importants pour la santé.

Voici quelques exemples montrant à quoi peut ressemblé cette intégration vélo/transports publics dans la pratique :

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Solutions à petite échelle

Les aires de stationnement en ligne sont la solution la plus courante dans cette catégorie. Elles comptent généralement entre 3 et 10 places disponibles et sont situées dans des endroits initialement prévus pour le stationnement des véhicules. Les parklets sont un autre exemple. Ces espaces recouvrent la surface de la rue et peuvent combiner différentes fonctions, notamment le stationnement de vélos, s’asseoir, jouer, etc.

La principale caractéristique de ces solutions est leur rapidité d’installation et leur flexibilité : en fonction de la demande et de la réponse des utilisateurs, leur capacité peut être étendue, et leur emplacement peut changer.

Solutions à moyenne échelle

Il s’agit d’installations de stationnement ouvertes ou fermées dans des cadres variés : espaces publics, pavillons pour vélos, casiers…etc. Les parkings à vélos dans les espaces publics peuvent ne pas avoir de clôture ou de surveillance et sont généralement situés sur des places, offrant un accès pratique aux transports en commun.

Solutions à grande échelle

Les supports à vélos constituent une solution à plus grande échelle. Par exemple, à Alkmaar, aux Pays-Bas, une série de supports pouvant accueillir plus de 300 vélos est située sous la rampe d’accès de la gare, en plus d’une station de vélos en libre-service.

La ville de Mexico compte dix parkings de masse gratuits pour vélos, de 80 à 408 places, situés dans des stations de métro ou des centres de transfert modal.

Solutions extra-larges

Cette catégorie englobe les structures souterraines et les grands bâtiments utilisés spécifiquement pour le stationnement des vélos. Ces installations comptent plus de 500 places et sont construites dans le prolongement de la station de transport public. Elles offrent un accès direct à la station et présentent des niveaux élevés d’intégration, de sécurité et d’espace public pour la vie publique.

Certains des meilleurs exemples se trouvent dans des villes néerlandaises telles que Haarlem, qui abrite un parking de pointe, et Utrecht, qui possède le plus grand garage à vélos du monde. Ce dernier a une capacité de plus de 12 500 places (dépassant les 9 400 places de la gare de Kasai à Tokyo, au Japon). Le parking est situé dans la gare centrale d’Utrecht, le plus grand centre de transport du pays. Il fait partie d’un système de cinq parkings à vélos dans et autour de la gare, avec une capacité totale de 22 000 places.

Une mobilité intégrée pour une Lima plus propre et plus durable

Si l’ampleur et le type de solutions d’intégration peuvent varier en fonction de plusieurs facteurs, tels que la demande, la plupart des villes ont la possibilité de réaliser un certain degré d’intégration modale sur l’ensemble du réseau de transport en commun.

C’est pourquoi la stratégie cycliste et le plan d’infrastructure proposés par la Banque mondiale pour Lima et Callao accordent une attention particulière à l’intégration entre le vélo et les transports publics. Cette intégration doit faire partie d’un effort plus large pour améliorer la mobilité et la qualité de vie dans la ville.

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